Entièrement conçue pour Tbilisi16, manifestation organisée par la Kunsthalle de Zurich, Poppers (A Tbilisi Sound) est une introduction filmique à l'œuvre de Shuji Terayama, dramaturge, scénariste, écrivain, poète, photographe et réalisateur japonais.

Pas de couvre-feu cette année.

À la lisière des villes, au cœur de leurs agitations et jusqu'au bout de la nuit, Poppers est une poésie visuelle en prose, sans frontières, un hommage merveilleusement libre et bégayant. Une succession de séquences filmées ici et là, avant et pendant le séjour géorgien, lie, en une balade surréaliste, extraits et morceaux choisis illustrant l'œuvre et le personnage hors-normes, interlope, de Shuji Terayama.

Me rappelant du passé, je n'ai aucun souvenir d'un poisson comme ancêtre.

Poppers est un film déambulatoire qui laisse une large place à la théâtralité - au texte, au geste -, à l'au-delà du miroir, aux parfums de l'âme, à une beauté inquiétante où les substances et les états flânants nous extirpent des mondes ordinaires. Marie Angeletti aborde, de manière récurrente, cette frontière entre la réalité et la fiction. Les temps contemporains, dans leurs loisirs et leurs fuites du réel, semblent toujours adopter le point de vue de la fiction, de celle qui confond l'enfance et un certain Eden.

Poppers est aussi le nom du chien qui aboie dans la séquence finale.